Gaele Flao

Corpus

D’origine Nantaise, Gaele Flao vit et travaille à Locmiquélic, dans le Morbihan.
Diplômée de l’Institut St Luc de Tournai, en Belgique, elle organise sa première exposition de peintures en 1993.

Peintre et dessinatrice avant tout, son travail, figuratif, consiste essentiellement en une réflexion, une recherche fondamentale autour du mouvement, qui l’amène à explorer plusieurs autres techniques comme la vidéo ou la sérigraphie, et plus récemment la mise en scène de performances, où elle flirte avec d’autres disciplines artistiques comme la musique, la danse ou le théâtre.

Elle a ainsi collaboré à des créations scéniques avec le conteur contemporain Achille Grimaud, le collectif « Le Pôle » -danse contemporaine-, le comédien Sébastien Barrier, le trompettiste Youn Kamm, la graphiste Isabelle Keller, et le plasticien Mr QQ, avec qui elle nourrit le contenu artistique de leur association « Les Ateliers du Bout de la Cale ».
Ce laboratoire et incubateur d’événements maritimes et artistiques, ancré au cœur de la rade de Lorient, lui ouvre les portes de nombreuses collaborations, autant à travers le spectacle vivant que les arts plastiques.

Si le célèbre Nu descendant un escalier de Marcel Duchamp a été son premier déclic pictural, Gaele Flao cite également volontiers Joaquin Sorolla, Velasquez, Rembrandt, Marc Rothko ou Auguste Rodin parmi ses artistes de référence. En passionnée du mouvement, la chronophotographie inventée par Jules-Etienne Marey ou le travail sur la décomposition du mouvement mené par Edward Muybridge ont également nourri et influencé son langage artistique.

« Il faut chercher la discipline dans la liberté et non dans les formules d’une philosophie devenue caduque et bonne pour les faibles.
N’écoutez les conseils de personne, sinon du vent qui passe et nous raconte l’histoire du monde. »
Claude Debussy

En l’an 2000, lors d’une balade autour de la place Canclaux, une exposition dans un grand hangar que les rouleaux de tissus de chez Myrtille avaient abandonné.

Au milieu de cet espace, Gaele Flao était présente avec déjà de grandes toiles, des bords de mer, des pêcheuses de palourdes, des portraits d’hommes et de femmes.

En 2004, les pêcheuses encadrées par les boites de sardines de Douarnenez et les marins qui tirent leurs aussières, et en 2013, Gaele aborde le Rez De Chaussée sur un air de saudade, comme un blues de retour de voyage.

Cette peinture dont la force, le mouvement, l’impertinence et l’insatiabilité comble le RDC du corpus de ce travail depuis longtemps engagé et qui ne demande qu’à souffler dans les voiles. Mais justement, la suite semble vouloir respirer la terre, vivre la contemplation, chercher l’alchimie entre ce que le pinceau tente et ce que la couleur restitue.

Ce bel accrochage enchante le Rez De Chaussée, la mise en lumière est savante et je souhaite vivement que cette exposition nantaise puisse séduire et envouter.

Une légende

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