Jacky Brochu

Peintre

Une première rencontre avec Jacky m’a suffi pour me dire « quel drôle d’homme » et surtout ressentir cette émotion si singulière et si plurielle à la fois qui initie une envie irréductible à partager avec le plus grand nombre. Au rythme de rencontres dans son atelier, toujours ensoleillé, au rythme de discussions avec Jacky qui peut avoir une idée à l’heure, avec ce seul but de partager sa douleur, sa colère, son fol espoir face à la migration et à ces insupportables.

L’exposition n’est pas d’opportunité, malgré les sombres heures de l’actualité, car le travail de Jacky est initié de longue date et que cette exposition voit le jour au bout de 9 mois de réflexions. Sa création est physique, de lutte obstinée, noircie de ses colères, éclairée de ses fragilités, habitée de tous ces êtres épuisés mais debout, en partance vers un ailleurs peut être plus serein.
Des migrants, quand ils deviennent arrivants, seront toujours de là-bas.
Les pinceaux, les pots de 10 litres de peinture, les affiches de rue marouflées, le bois sont autant d’armes précieuses.
Jacky m’a dit qu’il ne savait pas écrire sur ce qu’il fait, mais il peint comme un poète.
Danse, musique, poésie, peinture jouent une même partition de l’attention à l’autre pour une cause engagée, mais surtout pour ne pas oublier que nous avons toujours besoin de la vision des artistes pour regarder ce monde dans tous ces états.

Vernissage musical avec Hawa Soumano, danseuse, Jean-Michel Éon, saxophoniste, Patricio Rojas San Martin, poète slameur.

Glycero sur papier marouflé

Jacky Brochu

Glycero sur affiche de rue marouflé

Jacky Brochu
Jacky Brochu

Glycero, acrylique sur papier marouflé

Jacky Brochu

Glycero, acrylique sur papier marouflé

Jacky Brochu