Ruppert et Mulot

Installation

Florent Ruppert et Jérôme Mulot se sont rencontrés aux Beaux-Arts de Dijon. Quand le premier travaillait sur le langage du corps à travers la danse contemporaine, le second manipulait l’Image dans tous les sens. Ensemble, à travers BD, performances et installations, ils explorent les frontières du burlesque, de l’étrange, du désuet, du malaise.

Dans le cadre du Kraft Festival (Pol’n Nantes) Le Rez de Chaussée accueille une installation de Ruppert & Mulot.

Le Petit Théâtre de l’Ébriété est une série phénakistiscopes en volume (découpages sur platines vinyles et lumière stroboscopique) conçues par Florent Ruppert et Jérôme Mulot.
Issus du fanzinat, ces derniers se sont fait connaître par leurs albums publiés principalement par L’Association. Bousculant les codes de la bande dessinée (visages neutres mais attitudes expressives, arborescences de dialogues bizarres, situations triviales voire inconfortables) ils s’imposent comme chefs de fils d’une nouvelle génération d’auteurs.
Co-produit et montré pour la première fois par le festival Sismics de Sierre (Suisse), Le Petit Théâtre de l’Ébriété a été exposé à La Biennale d’art contemporain du Havre en octobre 2010, et dernièrement au Festival international de Fumetto à Bologne (Italie).

Ouest-France du 29/09/2013 [extraits]

[…] Phénakistiscope : jouet optique donnant l’illusion du mouvement, fondé sur la persistance rétinienne. Si l’objet a été inventé par le Belge Joseph Plateau en 1832, les deux auteurs de BD Ruppert et Mulot viennent d’en reprendre le principe pour animer leurs histoires en trois dimensions. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le résultat est décoiffant. […]

[…] Itinérante, l’installation est stockée à la fanzinothèque de Poitiers, associée au projet. « En fait, c’est une BD qui sort de la case. » Intitulée le petit théâtre de l’ébriété, elle se présente sous la forme de neuf phénakistiscopes totalement mais proprement bricolés. Les supports sont des platines disques, sur lesquelles sont positionnés de petits personnages en papier découpé. À côté, un gros projecteur envoie de la lumière stroboscopique. « Ces machines optiques sont activées par une pédale déclenchée par le visiteur lui-même. » Lequel visiteur va, dans une atmosphère d’obscurité totale, suivre une histoire plutôt déjantée, en suivant dans l’ordre les neuf étapes du scénario. À chaque étape, une planche de BD illustre la scène avec ses dialogues. Puis son pendant se déclenche en mouvement.  […]